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1) Les associations
Les associations pour défendre les droits des journalistes et la liberté de la presse sont nombreuses en France.
Elles défendent les journalistes pris en otage, ceux qui subissent la censure en France ou dans le monde.
Citons :
- l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) qui est elle-même membre de la Fédération Internationale des Journalistes.
L’APJ est présente dans différentes instances officielles, où elle défend les intérêts de la profession : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) de la Communauté française et CSA de la Communauté germanophone, Vlaamse Mediaraad de la Communauté flamande, Conseil pour l'Education aux Médias (CEM) de la Communauté française. L'AJP défend également les intérêts de ses membres.
- Reporter Sans Frontières lutte pour la liberté des journalistes à travers le monde. C’est une Organisation Non Gouvernementale fondée en 1985 par Robert Ménard. Sa devise est «Sans presse libre aucun conflit ne peut être entendu ».
Dans ses communiqués de presse, Reporter Sans Frontières (RSF) se défini ainsi : "Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ".
RSF a fait l'objet de diverses critiques visant un parti-pris pro-américain, ses campagnes contre Cuba et le Vénézuela, son refus d'aborder la liberté de la presse en France, ses actions contre la tenue des Jeux olympiques à Pékin en 2008, un financement partiel par des fonds américains (National Endowment for Democracy), des groupes de presse, l'Open Society Institute, le Center for Free Cuba, et l'Union européenne.
- "Amnesty International" dont le but n'est pas forcément lié à la défense de la liberté de la presse. Cette association oeuvre davantage pour que le public n'oublie pas les otages et donc notamment les journalistes en captivité.
2) Des mobilisations (en France)
Pour soutenir la liberté de la presse et les journalistes en otage, les différentes associations ou organisations mettent en œuvre différentes mobilisations. Cela peut être un concert, une manifestation dans la rue etc.
Voici un lien pour signer une pétition pour la libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière : La pétition
De plus, les chaînes de France Télévision, France 2 et France 3 en particulier, mais aussi des chaines concurrentes, diffusent à la fin de chaque journal télévisé le portrait des journalistes français Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière pris en otage depuis désormais plus de 400 jours. Cette initiative a été prise pour ne pas les oublier et montrer leur solidarité de leurs confrères.
http://www.megados.com/
Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ont leur image diffusé a la fin de chaque JT
Cette initiative avait été prise par les chaînes de télévision pour soutenir les otages français, Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Les situations de ces otages ont eu une fin heureuse, ils ont pu se rendre compte à leur retour en France de la mobilisation des Français.
Un concert a été organisé par France Télévision à l’occasion de leurs 300 jours de captivité en octobre 2010. Des chanteurs ont été conviés pour cet événement comme Laurent Voulzy et Alain Souchon mais aussi d’ex-otages tels que Florence Aubenas.
Ce concert a été traduit en simultané dans les différents dialectes afghans.
http://tele.premiere.fr/
Image télévisuelle pour un concert de solidarité pour Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière diffusé sur les chaînes de France Télévision.
Les familles des otages français en Afghanistan que nous avons cités plus haut ont fondé un comité de soutien dont la marraine est Florence Aubenas. Ce comité de soutien se nomme «Liberezles.net».
Il y a d'autres façons de mobiliser les populations :
- Le site internet de l’association « reporters sans frontière » dispose d’un « baromètre de la presse 2011 ».
En ce moment il y a 8 journalistes tués ; 1 collaborateur tué ; 151 journalistes emprisonnés ; 9 collaborateurs emprisonnés ; 119 net-citoyens emprisonnés.
Chiffres pris le 20/03/11
- Certaines mairies, ou monuments de grandes villes affichent les portraits des journalistes sur leurs façades.
http://cache.20minutes.fr/
En décembre 2010 à l’occasion des 1 an de captivité de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière
leurs portraits on était projetés sur la façade de l’Arc de Triomphe.
Ces manifestations on pour but de ne pas oublier les otages et de montrer à leur ravisseurs que leur pays les soutiennent. Elles permettent bien entendu de montrer aux otages que l’on pense a eux et qu'ils ne sont pas oubliés.
... et dans le monde.
Dans le monde, nous pouvons compter bon nombre de pays où les journalistes travaillent dans des conditions difficiles.
Par exemple, nous pouvons citer de nombreux journalistes français ayant été pris en otage :
Christian Chesnot et Georges Malbrunot journalistes à France Télévision ont été pris en otage en 2004, Florence Aubenas journaliste à Libération a été enlevée dans le même pays en 2005. Citons aussi Maryse Burgot, grande reporter à France 2 , kidnappée en 2000 aux Philippines.
Aujourd’hui, on parle beaucoup des journalistes de France Télévision, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ainsi que de leurs trois accompagnateurs afghans Mohamed Reza, Ghulam et Satar enlevés en Afghanistan le 29 décembre 2009 par les talibans alors qu’ils réalisaient un reportage pour le magazine « Pièce à conviction » pour la chaîne France 3.
Dans le monde, il y a aussi de nombreux pays où les médias sont contrôlés par le pouvoir ou par l’armée. En 2006, une liste a été faite par le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) concernant les dix pays maitres de la censure.
http://www.adhicadeeyenews.com/
En premier lieu, nous pouvons citer la Corée du nord. La Corée du nord est sans doute le pays le plus fermé du monde où subit la plus grande censure. Il n’y a pas de journalistes indépendants. Chaque poste de radio ou de télévision capte seulement les programmes autorisés par le gouvernement en place.
Quatre autres pays complètent la liste établis par le CPJ : la Birmanie, le Turkménistan, la Guinée équatoriale et enfin la Libye.
Ces pays sont le « top 5 » des pays les plus censurés.
Les pays s’ajoutant à la liste sont l’Erythrée, Cuba, l’Ouzbékistan, la Syrie et la Biélorussie.
Le 3 mai 2006, le CPJ qualifie la censure d’Etat comme l’une des plus pressantes menaces contre les journalistes dans le monde. Le CPJ a étudié l’exercice de la liberté de presse dans le but d’évaluer non seulement les conditions de l’accès du public à des informations indépendantes mais aussi les méthodes de censure qu’emploient les divers gouvernements.
Pour classer les pays maitres de la censure, le CPJ a procédé ainsi :
- Des équipes locales ont été la base de ce classement. Pour établir ce classement elles ont utilisé leurs propres connaissances sur leurs libertés et conditions de travail. Puis elles ont choisi des critères rigoureux tels que le contrôle de l’Etat sur les médias, l’existence d’une censure formelle, le recours de l’Etat à la violence, l’emprisonnement et le harcèlement des journalistes, le brouillage des médias audiovisuels étrangers et les restrictions à l’accès privé à Internet.
La directrice du CPJ Ann Cooper a déclaré :
« La population de ces pays est quasiment isolée du reste du monde par des dirigeants autoritaires qui musèlent la presse et étranglent l’information grâce à des lois répressives, la peur et l’intimidation »
Nous pouvons aussi prendre pour exemple le drame qui s’est passé en Russie en octobre 2006. La journaliste Anna Politkovskaïa, connue pour son opposition face au pouvoir et au président Vladimir Poutine a aussi couvert le conflit tchétchène. Ses critiques envers les autorités russes furent mal acceptées par le pouvoir central de Russie.
Anna Politkosvkaïa a été assassinée en octobre 2006, son corps a été retrouvé dans la cage d’escalier de son immeuble.
http://www.leparisien.fr/
Un portrait en mémoire d'Anna Politkovskaïa
Les journalistes subissent des conditions de travail difficiles dans d’autres pays. La Chine, pays en voie de développement et forte puissance économique dans le monde censure la presse. Les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter sont interdits et les journalistes sont aux ordres du gouvernement.
L’Iran, les pays du Proche Orient sont également touchés par ce non-respect de la liberté d’expression.
Plus récemment, en Côte-d’Ivoire, les journalistes rencontrent des difficultés pour exercer leur mission d’information et pour révéler au monde ce qui ce passe dans leur pays.
Nous pouvons citer aussi le cas de la Tunisie pendant la Révolution de Jasmin, et le cas de l’Egypte en janvier et février 2011.
Citons aussi l’affaire WikiLeaks. Ce site Internet a pour but de révéler de manière anonyme des informations témoignant de la réalité sociale, politique voire militaire qui serait cachée au monde entier. Ce site a créé une énorme polémique du fait de ses révélations sur les différents dossiers concernant plusieurs pays.
Des pays européens ont parfois tendance à ne pas respecter la liberté de la presse.
Prenons le cas de la Hongrie : une loi adoptée en décembre 2010 est jugée dangereuse par rapport au secret des sources et intrusive au niveau du plan des contrôles des contenus. L’Association Hongroise des Journalistes a décidé de faire appel à la solidarité internationale afin que la fameuse loi sur les médias soit modifiée. Elle suscite de fortes réactions internationales alors que la Hongrie prend la présidence de l’Union Européenne.
Les journalistes peuvent évidemment compter sur les différentes associations de nombreux pays qui sont là pour défendre leurs droits, leurs libertés...
Extrait de la Déclaration des devoirs des journalistes :
Les devoirs essentiels du journaliste dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements
sont :
1) - Respecter la vérité, quelles qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ;
2) - défendre la liberté de l'information, du commentaire et de la critique ;
3) - publier seulement les informations dont l'origine est connue ou dans le cas contraire les accompagner des réserves nécessaires ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et documents ;
4) - ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents ;
5) - s'obliger à respecter la vie privée des personnes ;
6) - rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte ;
7) - garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement ;
8) - s'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les accusations sans fondement, ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d'une information ;
9) - ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n'accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs ;
10) - refuser toute pression et n'accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction.
http://www.lapanse.com/
Guillaume Durand journaliste et animateur de télévision français
participe aux affiches de Reporters sans Frontières.
Extrait de la Déclaration des droits des journalistes :
1) - Les journalistes revendiquent le libre accès à toutes les sources d'information et le droit d'enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas être opposé au journaliste que par exception et en vertu de motifs clairement exprimés.
2) - Le journaliste a le droit de refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de l'organe d'information auquel il collabore, telle qu'elle est déterminée par écrit dans son contrat d'engagement, de même que toute subordination qui ne serait pas clairement impliquée par cette ligne générale.
3) - Le journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte professionnel ou à exprimer une opinion qui serait contraire à sa conviction ou à sa conscience.
4) - L'équipe rédactionnelle doit être obligatoirement informée de toute décision importante de nature à affecter la vie de l'entreprise. Elle doit être au moins consultée, avant décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de la rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journalistes ;
5) - En considération de sa fonction et de ses responsabilités, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu'à une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économique.